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Ma Mahou Blog

5 novembre 2015

Contre les pleurs à l'école, pour aider mon fils, j'ai choisi la Kinésiologie.

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Depuis la rentrée scolaire, je suis comme bon nombre de parents, dépassée par le chagrin de mon petit garçon lorsque je dépose celui-ci à l'école. Il semble évident que mon fils ne vive pas extrêmement bien cette période "imposée" de séparation. En effet, et pour cause.

Jai d'abord pensé que c'était la faute de la nouvelle école, qu'il  faudrait du temps à mon petit garçon pour s'adapter à ce nouvel environnement, ses nouveaux copains et au fait également, qu'il ait cette année 2 maîtresses différentes, une le lundi et mardi, et une autre le mercredi/jeudi/vendredi.

Sachant qu'après les 15 premiers jours d'école, la seconde maîtresse s'est arrêtée et s'est faite remplacer cette fois, par un maître. OK.

Au départ donc, et ce, depuis la rentrée, mon fils pleurait lorsque je le déposais à l'école, devant sa classe. Après quelques papouilles et grattes-grattes en tout genre, après quelques bisous, câlins et petits mots tout doux, il finissait par se calmer et par rentrer en classe les yeux presque secs. Et puis, ça a duré... vraiment... Et puis je me suis vue laisser mon fils en pleurs, les yeux encore bien humides et le visage tout rouge avant de repartir chez moi, travailler, le coeur lourd. Mon coeur de maman restait avec lui, à l'école, là bas, avec lui en somme.

J'ai TOUT essayé. Du foulards à moi avec mon odeur, du petit coeur dessiné sur son poignet, des dessins et diverses activités pour l'aider à comprendre que j'allais revenir le chercher etc, rien n'a fonctionné. Les larmes étaient toujours là le matin. Et puis,, il m'a parlé de la cantine, du bruit etc... J'ai mené mon enquête avec la maîtresse, avec le personnel qui gère le refectoir et pour eux, tout allait bien, mon fils avait pleins de copains, jouait beaucoup, participait à tout, ne se faisait pas embêter etc... Mais j'ai tout de même voulu "écouter" mon fils, lui montrer que j'entendais ce qu'il me disait et que soit, si le problème de ses pleurs venait du fait qu'il mangeait à la cantine, et bien j'irai le chercher le midi...

J'ai donc été le chercher, il était content, et au moment de repartir à l'école, rebelotte, crise de larmes...

Le problème n'était donc pas LA CANTINE, le problème, c'est la séparation, ça, ok, j'ai mis le doigt dessus.

Mais démunie de solutions, et après avoir tout essayé pour soulager mon petit garçon de ses angoisses, j'ai décidé de me tourner vers un professionnel, un KINESIOLIOGUE.

La Kinésiologie, qu''est ce que c'est?

La kinésiologie c'est une pratique professionnelle et reconnue donc, destinnée à favoriser un état d'équilibre et de bien être physique, mental, émotionnel et social.

 

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Pour faire plus court et un peu plus clair, un Kinésiologue, c'est quelqu'un qui va se servir du toucher, des muscles et de la mémoire du corps, pour soigner vos maux, avec des exercices, en se servant des énergies et de quelques points d'accupuncture.

Quand nous sommes arrivés, mon fils et moi, chez la kinésio en question, il s'est effondré. J'ai regardé la kinésio, dépitée, elle a compris à ce moment là que oui, visiblement, mon petit garçon était véritablement angoissé.

Pour le rassurer (et moi aussi), elle nous a dit qu'on travaillerait tous les 2, lui et moi, en utilisant le transfert. Elle nous a donc allongés l'un à côté de l'autre et nous a fait faire une multitude d'exercices. Au départ, j'avoue avoir été plus que sceptique sur ses méthodes, j'avoue m'être demandée ce qu'on fichait là , à faire des trucs débiles avec nos pieds, nos jambes, nos bras.

Et puis j'ai été bluffée, très vite! Au moment où elle m'a demandé d'exercer une pression avec mon  bras, et que je n'y arrivais pas, et qu'elle s'est mise a exercer une pression sur mon menton en même temps. Après ça, j'ai réussi à effectuer l'exercice, juste avec un point d'accupuncture quoi. Ca m'avait donné une force incroyable.... Et pareil pour mon fils.

Il me regardait, amusé de tout ce qu'il était capable de faire :-)

Il est ressorti de cette séance que mon petit garçon était bien soucieux en ce moment et ressentait une certaine forme de tristesse, et notre objectif de travail est donc d'irradier cette tristesse et de faire en sorte à ce qu'il prenne plaisir à aller à l''école.

Ce matin, il a encore pleuré, ce n'est donc pas au bout d'une séance qu'on a des résultats mais selon la kinésiologue, ce sera rapide...

Nous n'en sommes qu'au tout début de notre approche, je vous dirai ce qu'il en est lorsqu'on aura avancé dans les séances, la prochaine étant programmée dans 15 jours.

Quand nous sommes ressortis de cette consultation, mon fils était "trop content", parce qu'il a trouvé ça "trop bien" et il m'a même dit merci ;-)

La suite, dans quelques séances supplémentaires, en attendant, on essuie les larmes, toujours, et on câline...

 

!!!!

 

Ma kinésiologue a un blog, si ça peut vous aider à mieux comprendre... VOICI LE LIEN:

kinésio-valdoise@blogpost.com

 

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16 octobre 2015

Annie aime les sucettes, les sucettes à l'anis... 0:-)

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Dans la vie, dans ma vraie vie j'veux dire, je suis quelqu'un d'assez ouvert. Je parle de tout trèèèès facilement et je crois n'avoir aucun taboo. Je parle très souvent de sexe, j'adore ça, ça m'amuse, les sous-entendu, les blagues, les anecdtotes toussa.

J'aime en parler et j'aime le pratiquer aussi, ouais, parce que j'adore ça. Je suis migraineuse pourtant même avec une migraine, je rechigne jamais devant une partie de jambes en l'air. J'aime les endroits insolites, quand c'est rigolot, quand je sens mon mec surpris par mes petites "propositions", quand je le sens amusé par ces situations, ça m'éclate.

Bref, vous l'aurez compris, j'suis une petite fo-folle du slaïp, et non, ça ne pose aucun problème d'en papoter un peu avec vous!

Je trouve ça tellement drôle, tellement excitant moi, de profiter de 4 étages a monter dans un ascenseur à se bisouiller, à faire grimper la température avant d'arriver à un dîner chez des amis, ça laisse la soirée à s'imaginer "l'après", le retour à la maison, un peu chaud, un peu bouillant. Ca me plaît moi, les sorties à droite à gauche, à boire du vin, et a finir ennivrée dans les bras de mon mec, dans une voiture, dans un parking, dans un couloir d'hôtel quand on part en week end parce que la chambre est trop loin et que j'ai envie maintenant. Tout ça m'amuse beaucoup. Ca met du piquant, et moi ça m'va bien, jsuis piquante comme fille!

Cet été, le frère de mon mec s'est marié. J'étais invitée mais en vacances à ce moment là, j'ai pris un allé-retour pour l'évenement, 15 jours que je n'avais pas vu mon mec.

Jour du mariage, il étai beau comme un Dieu dans son smoking, le cul moulé dans son pantalon, je n'avais d'yieux que pour lui, mon homme, pas son cul. Quoi que.

On a passé l'après midi à boire du champagne, a pleurer tant tout était beau,parfait, tant ça transpirait l'amour là dedans, c'était absolument génial. Et puis le soir est venu, le champagne encore et encore, le vin, la musique. J'avais envie de le bouffer.

On est donc sorti de la salle, pour prendre un peu l'air. AH HA.

On s'est éloignés, embrassés toussa , OOOoh et puis le lacet de mes escarpins s'est défait (oui je sais, y a pas de lacets sur les escarpins!)..

Selon moi, ma myopie et mon état débriété et amoureux, c'était bon, il n'y avait absolument personne autour de nous.

J'ai donc refait mes lacets, lui pendant ce temps là me caressait les cheveux, oui je sais, c'est beau un homme amoureux (je ris toute seule).

Et puis nous sommes repartis, mains dans la mains, le coeur battant, content de notre petite escapade érotique, amoureux, enflammer la piste de danse.

Hier soir, je recois un message de mon mec donc, qui me dit que ça jasait par chez lui, que certains invités nous avaient vu et que ceux qui avaient vu en avaient donc parlé à tout le monde, aux autres invités et aux mariés aussi. Et visiblement le frère de mon mec apprécie que très moyennement  ce petit écart de "perversion".

Non mais les gars, LOL quoi, desserez les fesses 5 minutes quoi merde! On est jeune, on est en couple, on a fait de mal à personne, on a trompé personne, on pensait être seuls, bon.. On l'était pas! Je suis hyper gênée qu'on ait pu nous voir en pleine action, qu'on ait pu nous "regarder" mais je ne m'excuserai pas d'aimer mon mec, de le désirer, d'avoir une vie sexuelle épanouie et d'aimer les trucs un peu insolites et fun!

Visiblement, les mariés sont "outrés". Bref, j'me suis pas fait des copains... mais je me console en me disant que  j'ai passé un pur moment avec mon amoureux alors j'm'en fou. Et si on me "taille" une petite réputation pour ce petit  "écart de conduite", ben grand bien leur fasse, moi j'ai pas de probleme avec ça, je le vis bien, merci.

VIVEZ LES GENS!!!!! RESPIREZ, BAISEZ, AIMEZ!! C'EST BON POUR LA SANTé!!!!

5 octobre 2015

Mon histoire d'A.

Je t'ai tellement attendu, espéré, rêvé, fantasmé. J'ai toujours su qu'un jour, quand j'aurais enfin fini de "purger ma peine", je finirais par tomber sur toi.

Il était beau ce rêve, il était doux, je le caressais du bout des doigts quand je dormais  suffisamment pour pouvoir rêver. Puis je me réveillais, puis la réalité était toute autre.

Tu es entré dans ma vie, sans prévenir comme on dit. J'avais beau t'avoir rêvé, j'étais pas assez folle pour pouvoir espérer que tu arrives un jour dans ma vie, pour de vrai.

Et puis il y a eu les 30 ans d'un ami en commun, et puis je t'ai vu, de loin, moi qui suis myope comme une taupe, toi, je t'avais vu!

Tu portais un polo rose. T'étais beau. J'arrivais pas à me concentrer sur autre chose que toi. Tu as pris des raquettes, et sans le savoir, tu as joué avec ma fille.

Nos amis communs tenaient à ce qu'on se "rencontre", on savait pas trop pourquoi nous. Et puis je pense que quand nos regards se sont croisés, on a su tout de suite.

J'étais assise sur une couverture, c'était l'été, nous étions dans un parc pour fêter l'anniversaire de notre ami commun, je lisais un bouquin quand tu t'es approché. Ca t'a fait marrer de voir que je lisais "La femme parfaite est une connasse", tu m'as demandé si c'était bien, je t'ai lu un passage qui m'avait fait rire, on a bu un coup, on a papoté et tu as fini par me demander mon numéro.

Rendez vous pris, une semaine plus tard, on avait flâné dans St Germain, en rigolant comme 2 ados. Et puis quand il a fallu rentrer, récupérer nos voitures respectives, tu m'as fait croire que t'étais garé loin, pour monter dans ma voiture afin que je t'y emmène. T'avais trouvé mon chapeau de paille sur la banquette, que tu t'étais empressé de mettre sur ta tête. Tu es monté, m'a "guidé", à peine 5 mètres plus loin... et je riais! Tu voulais juste monter dans la voiture avec moi :-)

Tu es decendu, et tu m'as dit qu'il fallait que je descende aussi, si je voulais récupérer mon chapeau.

Je suis descendue, tu t'es approché et tu m'as embrassé.

De toute ma vie, je n'avais rien vécu d'aussi tendre, d'aussi doux. C'est comme si mes pieds n'avaient plus touché la terre.

On est resté comme ça, enlaçés, un bon moment...

Cela fait 2 ans maintenant. 2 ans que ma vie a changé, 2 ans que je me couche  le coeur léger, que je suis tombée amoureuse.

Tout n'est pas toujours facile, parce que tu es plus jeune, parce que j'ai 2 enfants, parce qu'ils faut que chacun trouve sa place, son rythme de croisière, mais on s'aime, et on avance. On se respire, on se sniffe, on est devenu avec le temps, l'indispensable de l'autre.

Je t'aime tellement, mon Amour,  parce qu'en prenant soin de mon coeur, tu as pris soin de ma vie, parce qu'en me traitant bien, tu as pensé mes blessures. Parce que j'avance avec toi, en profitant de tout, de chaque jour, de chaque minute. Parce que je suis consciente que si tout peut s'arrêter demain, il est encore temps pour moi, de profiter de toi, de nous, de tout ça.

Tu es MON miracle. LA chose en laquelle je ne croyais plus du tout, et tu as tout rendu possible. Je me suis donnée à toi comme je ne me suis jamais donnée à personne, je t'ai inclus dans ma famille, pris le risque de te faire partager ma vie, avec mes enfants. Et aujourd'hui, j'aime ma vie, tout entière. J'aime cette maison qu'on partage, ces soirées qu'on passe tous les 2 a se faire des papouilles dans le dos en regardant ces séries qu'on aime tant, en buvant du vin. J'aime ces nuits, où je me colle à ton corps tout chaud, la façon que tu as de me  regarder, de me caresser les cheveux. Quans tu m'enlaces quand je cuisine, q:ue tu me serrres contre toi quand tes départs le dimanche me font pleurer. J'aime qu'on fasse des mots flêchés tous les 2, comme des petits vieux, que tu trouves tous les trucs durs et moi tous les trucs super simples. J'aime que tu m'appelles Brigitte Bardot sous entendant forcément que j'adore les animaux, et que ça t'exaspère un peu que j'aime autant l'idée de pouvoir aider tous les gens et sauver le monde avec la gentillesse!

J'aime me sentir être une belle personne, parce que tout ce que tu dis et fais de moi, me donne l'impression dêtre quelqu'un de beau et de bien.

J'aime quand tu me dis que nos enfants seront forcément beaux, parce que ça veut dire que tu me vois comme la future maman de tes enfants, et ça... c'est pas rien.

J'aime aussi tes "je t'aime", qui sont rares mais qui du coup prennent un putain de sens quand tu les prononces.

Alors, peut être que la roue finira par tourner de nouveau et que tout prendra prochainement un sens contraire, peut etre aussi que tout restera comme ça, et bordel, je me le souhaite tellement!

Je vais profiter de ma vie, de ce putain de bonheur arrivé sur le tard qui me fait transpirer de joie et de gnan-gnantise par tout les pores de ma peau, mais je m'en balance, j'aime, je suis heureuse, tellement heureuse, de la vie que je mène aujourd'hui, de l'homme avec qui je la partage, des sourires sur les visages de mes enfants, d'être aussi la femme que je suis aujourdhui.

Alors profitons...!

Je t'aime, infiniment....

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29 septembre 2015

De toi à moi...

Tu te souviens? On s'était rencontrés sur le quai d'une gare. Ce fût notre tout premier contact réel à tout les 2. Nous, qui par le biais d'amis en communs, avions fait connaissance par téléphone. J'étais, au fure et à mesure de nos conversations, tombée complètement amoureuse de ton "dedans". Je m'étais dit quelle étrange personne tu devais être et quelle vie, tu avais dû mener pour avoir un coeur aussi pure et une si grande maturité, du haut de tes 17 ans.

Je n'avais alors aucune idée de ce à quoi tu pouvais bien ressembler, et puis je m'en foutais royalement. Je pense que s'il t'avait manqué des dents, si tu n'avais pu marcher que sur une jambe, ou avec un oeil qui disait merde à l'autre, je t'aurais aimé quand même. Moi, qui avait pourtant grandi avec cette idée que pour réussir sa vie, il fallait être beau et s'entourer de gens beaux et riches, merci papa, merci maman, d'avoir essayé, grâce au ciel, ça n'a jamais été mon truc...

Je suis decendue du train et je t'ai vu. 15 ans plus tard, je me souviens toujours de la tenue que tu portais ce jour là, de la couleur de ton téléphone Nokia, des chaussures que tu avais aux pieds, de la marque de clopes que tu fumais et des formes géométriques qu'il y avait sur le ballon avec lequel tu jouais.

Je l'ai su tout de suite. Je me souviens avoir glissé dans l'oreille de ma meilleure amie Caroline un petit "-c'est lui Caro". J'ai su ce jour là que tu serais "l'homme de ma vie", que tu serais le père de mes futurs enfants, le premier aussi avec lequel je perdrais ma virginité.

On s'est regardé ce jour là, un peu comme 2 cons qui s'étaient attendu pendant 17 ans, comme si toi et moi, c'était écrit depuis un siècle et qu'enfin, le jour pour nous, de vivre cette histoire était venue.

Après cette première rencontre, ,nous  ne nous sommes plus jamais quittés.

Moi je venais d'une famille où les gens se disaient rarement qu'ils s'aimaient, où il fallait sans cesse faire attention. Attention de pas manger trop de glaces ou de chocolat pour ne pas être trop grosse, attention à pas avoir trop de boutons pour ne pas être trop moche, attention à sourire en permanence pour ne jamais laisser transparaître ne serait-ce qu'un soupçon de faiblaisse. Parce que de là d'où je viens, la tristesse, la mélancolie, tout ça, c'était pour les faibles.

Et moi, j'avais passé les 17 premières années de ma vie a cacher que j'étais une faible. Parce que je pleurais tout le temps. Quand je voyais un animal mort sur le bord de la route, quand je voyais quelqu'un dormir dehors, tout seul, quand je me sentais vexée, donc souvent. Quand mon père me manquait ( mes parents étaient séparés), quand ma mère partait pour son travail pendant des semaines, parfois des mois et que je ne savais pas qui allait nous garder mon petit frère et moi, et puis je pleurais quand elle rentrait aussi, parce qu'elle était dure, ma mère et que j'étais persuadée qu'elle me detestait. Je pleurais quand j'écoutais des chansons tristes, quand je regardais des films trop beaux... TOUT me faisait pleurer, de la misère dans le monde à mon propre desert affectif.

Toi, tes parents étaient encore ensemble, ils s'aimaient comme des fous, ils chantaient tout le temps, mettaient la musique et dansaient dans le salon (ça aussi, ça me faisait pleurer) s'appelaient par des petits noms d'amour et vous donnaient tout ce qu'ils pouvaient vous donner à toi et tes frères et soeur. Il y avait , Kevin, 6 ans qui vivait à la pouponnière à Necker, ta maman de  pleurait souvent aussi les après midi quand elle pensait à lui. Et puis elle disait rien à personne, prenait son sac, ses mouchoirs et partait le voir. C'était LE drame de la famille.t'avais une petite soeur, une jolie rousse, elle avait 12 ans quand je l'ai rencontrée. Si introvertie, qui s'habillait en jogging tout l'temps pour pas qu'on la regarde et qui vous servait tes frères et toi,  comme des princes. Tout ça me faisait rire, c'était vivant.

Quand j'ai fait la connaissance de tes parents, de ta famille, je les ai tout de suite aimé, tous. J'ai été surnommée "Lulu" et c'est resté pendant plus de 10 ans. Ils m'ont accueillis comme leur fille. J'ai trouvé chez eux la chaleur qui manquait chez moi, j'ai trouvé dans les yeux de ta mère, l'amour qui manquait dans les yeux de la mienne, chez ton père, la présence a laquelle mon père faisait défaut, et un humour de merde, qui parlait beaucoup au miens (d'humour de merde!).

Le seul truc finalement qui n'allait pas dans ta famille, c'était ce goût prononcé que vous aviez tous pour l'alcool, tes parents,  tes frères et toi.

Et puis Kevin est décédé et toute la famille s'est éffondrée, ta mère ne s'en ai jamais remise, elle a sombré peu à peu, un peu plus, buvant du whisky du matin au soir pour dormir et oublier que la vie était une pute et qu'elle lui avait pris son 1er petit fils de 6 ans.

Les années passaient, la déchéance allait crescendo, tes parents, c'était "perdu", ils étaient devenu vraiment alcooliques, toi aussi, d'apéros en apéros, de fêtes en fêtes, de mauvaises fréquentations en mauvaises fréquentations... J'ai voulu partir, j'avais beau faire de mon mieux pour te sortir la tête de l'eau, pour te relever chaque fois que tu sombrais un peu plus, je n'y arrivais plus. Je gèrais tout, j'étais la seule a travailler, à tout assumer et plus ça allait, plus ton visage se marquait. L'alcool vous a tous transformés physiquement.

Et puis je suis tombée enceinte...

Et puis, comme une évidence, je l'ai gardé. En espérant aussi peut-être que cet enfant te sauverait...?je ne sais pas. Mais je voulais cet enfant, ça c'est une certitude.

Elle t'a fait du bien, je t'ai senti vivant les premiers mois, comme si tu te sentais en phase avec tes nouvelles responsabilités. C'était le bonheur.

Et puis tu as commencé à sortir de nouveau, avec ces mêmes têtes de glands et tout a recommencé.

Je t'ai quitté.

Ta mère est morte 2 ans plus tard d'une sirose. J'ai été là, encore. J'ai été à tes côtés, tout le temps. Tu as pleuré dans mes bras et j'ai pleuré dans les tiens, j'ai écrit son éloge funèbre, que ton père et ta soeur ont gardé, comme un cadeau. Je me souviens de ton père, si pudique, si fier, qui ce jour là, m'avait serré fort en me disant "merci ma Lulu, elle t'aimait tellement"...

(Evidemment, rien que d'écrire tout ça et de me replonger dedans, je pleure...)

(inspirer-expirer...)

Nous nous sommes rapprochés, pour notre fille. Et puis 1 an plus tard, tu semblais avoir arrêté de boire, je suis revenue. Ton père a rejoint ta mère, sirose bis.

Un mois plus tard,j'apprenais qu' un petit habitant était venu taper l'incruste sous mon nombril, et tu as tout recommencé, en mille fois pire.

Ces années de séparation visiblement, ne t'avaient servi à rien, tu me bernais en me disant que tu avais changé pour nous. Tu avais juste oublié de me dire qu'à l'alcool s'était rajoutée la drogue, la dure, celle qui fait planer, taper, crier, celle qui fait que tes pupilles se dilatent à tel point qu'on pourrait croire que tes yeux vont éclater. Cette drogue qui te fait trembler, qui te fait rentrer chez toi si défoncé que tu t'endors dans le jardin, la tête dans ton vomi.

Tu m'as insulté, violenté, enceinte. Devant notre fille, qui était morte de trouille. Je tremblais tous les soirs, de peur. Je me demandais dans quel état tu allais rentrer. A la fin, je pleurais tellement, que je croyais qu'a force, je finirais par mourir de chagrin.

Et puis j'ai accouché. Tu es arrivé défoncé à la maternité. Je suis rentrée seule de celle-ci, toi, tu faisais la fête je crois. J'avais eu une épisio, j'étais en pleine montée de lait, seule, avec mon bébé de 3 jours, conduire seule dans ces conditions, c'était... horrible.

Evidemment, avec la grossesse de merde que j'ai eu, notre petit garçon a eu énoooormément de mal a dormir, a s'apaiser; il venait de se bouffer 9 mois de detresse à l'interieur des entrailles de sa maman alors j'ai compris beaucoup de choses...

Un matin, alors que j'étais déjà décidée à te quitter, j'ai entendu frapper à la porte à 6h. En fait non, je n'ai pas entendu frapper, j'ai entendu le chien aboyer sans s'arreter. Je suis descendue et j'ai trouvé une armée de flics derrière la porte de maison avec ce qu'on appelle un "bélier" je crois, pour défoncer la porte. Ils ne l'ont pas fait à cause du chien apparemment.

Ils m'ont demandé d'attacher le chien et d'ouvrir, ce que j'ai fait. Les enfants dormaient à l'étage. Toi, à l'époque tu dormais dans le salon depuis des mois.

Ils sont entrés, je n'ai RIEN COMPRIS.

JE les ai supplié de pas faire de bruit et de pas faire peur aux enfants qui dormaient paisiblement, mais ils te cherchaient, perquisition, tu étais recherché pour trafic de drogue. On parle pas  de cannabis. On parle de cocaïne, d'Héroïne, de Kétamine... ET ET celui qui te fournissait était visiblement mêlé à un vaste trafic d'armes. Super.J'avais la police judiciaire du  Quaie des Orfèvres chez moi mais normal.

Je suis définitivement partie après cet épisode.

Sans rien, sans boulot, sans appart, sans RIEN, avec nos 2 enfants.

Pourquoi resasser tout ça me diras-tu?

Parce que... j'aimerais comprendre, j'aimerais savoir où tu es passé, j'aimerais que nos enfants aient un jour la chance de pouvoir connaître leur papa comme je l'ai connu, il y a 17 ans. De pouvoir rire aux éclats avec toi, aller faire du vélo, du roller avec toi, que tu leur racontes des histoires, que tu rassures ton fils qui pleure tous les matins à l'école. J'aimerais que tu danses avec eux dans ton salon,comme vous le fesiez avec tes parents, que tu arrêtes de boire quand tu les as, un week end sur 2, que tu te retiennes 2 petits jours tous les 15 jours, quand ils sont là. Je voudrais qu'ils arrêtent de fréquenter tes "amis", tu sais, ces nanas mordues de kétamine qui se réveillent de vos soirées la tête dans leurs vomis (je vois tout sur facebook...) et ces mecs qui t'aiment et qui sont là quand tes pochons sont rempli de poudre mais qui te calculent plus quand t'as plus rien.

Pour finir, je voudrais que tu te souviennes de ta douleur,de ta douleur de petit garçon, d'enfant, de fils, qui vient de perdre sa maman parce qu'elle buvait trop, et des yeux de ton père quand il a dit au-revoir à ta mère pour la dernière fois, serrant son corp raide et gelé avant de lui dire "mais qu'est ce qu'on a fait Mon amour, qu'est ce qu'on a fait à notre famille"... TU TE SOUVIENS DE TOUTE CETTE DOULEUR?

ne l'inflige pas à tes enfants. Ne leur fais pas ça si tu les aime.

Tu as perdu tes parents, tu as perdu ta "femme" (14 ans de vie commune), ne perds pas tes enfants pour l'alcool. Ils valent mieux que ça. Et ils t'aiment tellement...

blog tof

 

 

 

 

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